Pour beaucoup de familles, l’aéroport de Roissy est un cauchemar. Eloigné de Paris, très vaste, très minéral, son architecture des années 70 ne laisse pas toujours de bons souvenirs aux voyageurs qui empruntent le 1er aéroport français, et 7ème aéroport mondial avec 61 millions de passagers accueillis en 2011.
Nous avons eu la chance d’être invités par Aéroports de Paris à une visite privée de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle qui nous a permis d’en découvrir les coulisses et de mieux comprendre son fonctionnement. Et bien, après trois heures passées sur les pistes, dans les casernes de pompiers, dans les sous-sols du tri automatisé des bagages, au pied des tours de contrôle, sur les aires de dégivrages des avions, on ressort de là avec une image tout à fait différente de cet aéroport dont la surface représente 1/3 de celle de Paris ! Vous êtes prêts ? On y va !
Pour commencer, une vue aérienne (d’une partie) de l’aéroport :
D’abord, il faut savoir que la construction de Roissy a débuté en 1967. Inauguré en 1974, l’aéroport s’est peu à peu étendu avec la construction progressive de plusieurs terminaux dont le Terminal 2 qui transporte à lui seul 20 millions de passagers par an et le Terminal 3 qui accueille les 3 millions de passagers annuels des charters et des low cost. Le Terminal 2 qui compte déjà un satellite (23 postes avion!) accessible avec un métro automatique, en comptera un deuxième d’ici l’été.
Après avoir traversé le checkpoint où nous avons été contrôlés et fouillés comme l’ensemble des salariés qui travaillent quotidiennement dans les espaces « non publics » de l’aéroport, nous nous sommes dirigés vers les infrastructures liées au déneigement et au dégivrage des avions. Des dizaines de chasse-neige géants et autres déneigeuses de compétition (125 engins de déneigement au total) attendent dans un enclos, prêts à l’attaque en cas de tempête soudaine de neige. Les engins de déneigement sont capables de déneiger l équivalent de l autoroute Paris Tours en seulement 1h!
Mais ce n’est pas tout, il y aussi les réserves de glycol, le fameux produit qui permet de dégivrer les ailes des avions. Des cuves entières en sont remplies (2400m3 de stocks pour la saison hivernale en cours).
16 aires de dégivrage sont réparties sur les 100 (cent !) kilomètres de voies de circulation pour pouvoir opérer sur les avions juste avant leur décollage et ainsi éviter que les ailes ne regivrent durant les phases de roulement. Au total, ce sont 6602 avions qui ont été dégivrés pendant la saison hivernale 2010-2011. Le 23 décembre 2010 : 450 000 litres de glycol utilisés dans la journée pour dégivrer les avions !
Nous avons ensuite visité la caserne des pompiers. Très impressionnants camions, futuristes !
2 casernes de pompiers dans l’aéroport. Les pompiers ont 3 min max pour intervenir sur les lieu en cas de crash. À la 4eme minute, 100% des moyen doivent être sur place.
Deuxième partie de l’article à venir dans quelques jours !